Le Mont Faron et le champagne !

Quel kif sur les lacets du Mont Faron! La rade en contrebas. La roche désertique. Les virolos en veux-tu en voilà. Oh, je ne me souvenais plus que c’était si pentu! J’ai dû jouer de la boîte, première parfois, deuxième souvent. La troisième broutait un peu.

50 km/h en moyenne, je n’ai jamais dû dépasser 70 km/h, frustré de ne pas pouvoir m’offrir le saut qui attendait pourtant à chaque passage. Tout le staff du Mototour saluait, on entendait les applaudissements avant le passage de la Zundapp qui, entre nous, le méritait bien non?

Départ après 10 heures, relax, soleil montant. On a répété la même boucle urbaine plusieurs fois et je dois dire qu’après autant de grands espaces je suis devenu claustrophobe en ville. La moto en voulait encore, vaillante et courageuse, ragaillardie par les soins des mécaniciens du Veloce Team qui ne la laissent jamais sans sa ration d’huile et d’amour.

La fatigue? Quelle fatigue? J’étais transcendé par ce final méditerranéen et la conclusion d’un projet, que dis-je d’une aventure… Le timing était large, j’ai même eu le temps de croquer une tranche de pizza. Mais que serait une étape du ZundappMototour sans un ennui mécanique? La tuile du jour a été la rupture du câble d’embrayage. J’avais prévu le coup et avec Jacques, Denis et le renfort d’un mécanicien du team d’en face, on a remonté vite fait bien fait un câble universel. L’embrayage était beaucoup plus souple, j’ai presque regretté de ne pas l’avoir cassé avant!

Restait un 4ème tour où j’ai tout donné, retrouvant au sommet Cathy, Sylvia et mon ami Patrick Beauvais qui me suit depuis Limoges. Descente royale sans contrainte horaire puis retour aux paddocks où le Veloce Team avait organisé une haie d’honneur. Aurélien s’est précipité pour m’enlever mon casque et j’ai été arrosé de la tête aux pieds de champagne. Ma famille m’a ensuite rejoint. Quel bonheur !

Dans l’euphorie du final, je n’ai pas oublié mes promesses. J’avais assuré à Pascal Raspolini, ingénieur en chef du projet ZundappMototour de lui poster une photo de la bécane devant un panneau d’entrée « Toulon ». Chose faite. Puis j’ai pris la direction du rivage pour que Miss Zundapp s’en approche au plus près. Nous nous sommes tellement parlés pendant ces 3000 bornes, elle a tellement assuré, que je ne me voyais pas la décevoir. Face à la plage, elle regardait silencieusement l’eau calme, la récompense du pur-sang  auquel, les naseaux encore fumants, on place une couverture sur le dos au terme du Prix de l’Arc-de-Triomphe.

Un SMS a troublé la quiétude. J’étais appelé sur le podium pour une récompense symbolique, « 1er en 50 cm3 ». Un moment sympa. Merci aux organisateurs du Mototour et à ceux sans qui rien de tout cela n’aurait été possible: Pascal Raspolini, Yohan qui a bossé sur l’embrayage avant le départ, tous ceux qui ont aidé à la préparation de la machine et l’incroyable équipe du Veloce Team qui a refait une beauté chaque nuit à la Zundapp.

Elle fait désormais partie de ma vie. Je vais la réparer, la bichonner et la garder, témoin d’une aventure que personne ne croyait possible. Sauf elle, et moi.

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