Nos conseils pour rouler en groupe à moto

Enchaîner les virolos entre potes ou en famille, en voilà une activité jouissive ! C'est vrai, la liberté à moto a un goût encore plus savoureux lorsqu'elle est partagée. Mais comment contenter tout le monde ? Quelles sont les astuces pour une virée à bécane en groupe réussie ? Dans cet article, nous te livrons nos conseils pour que rouler en groupe soit un plaisir et non un casse-tête. Bonne lecture !

1ère étape : concocter un itinéraire adapté en écoutant les envies de chacun. En cas de litige ? Un vote démocratique permettra de décider si il est bien nécessaire de passer par le musée de l'enclume de Triffouilly-les-Oies. Ensuite, que ce soit pour une journée, un week-end ou une semaine, il faut rester humble quant aux distances à parcourir quotidiennement. Car si le baroudeur aguerri pourra s'enfiler 500 bornes sans broncher, ce ne sera pas le cas du jeune permis sur sa frêle 250cc. Définir un point de rendez-vous pour le départ. Une station essence reste un choix judicieux pour éviter les têtes-en-l'air et l'indétrônable "j'ai oublié de faire le plein, on peut faire un petit crochet ?".

Sur quelle allure moyenne tabler ? 70km/h est un ordre d'idée correct. Cela comprend les roulages à 90km/h, les passages en agglomérations, les pauses pipi, les arrêts photo, etc... En lacets de montagne, cette vitesse moyenne peut descendre à 50km/h. Cela peut paraître faiblard mais il faut rester humble, ne pas charger la mule, sous peine de finir de nuit et rincés.

L'itinéraire est finalisé ? Diffuse-le à tes camarades d'aventure. Plus nombreux sont les participants à avoir les traces, plus les chances sont réduites de semer un motard.

Voilà l'élément clé d'une sortie moto réussie : ne pas excéder 7 ou 8 participants. Au-delà, le convoi s'allonge, peut se scinder et les dépassements prennent une toute autre dimension. On va donc privilégier les quintettes, voire les sextuors pour les plus téméraires. Ensuite, il y a deux manières de conserver la joie de rouler au sein du groupe : soit les motards ont la même expérience, soit certains sont très patients. Vois-tu où nous voulons en venir ? Un arsouilleur en Ducati Panigale risque de moyennement apprécier de se caler au rythme du nouveau permis en Mash 250, le temps d'un week-end. Ainsi, pour préserver la paix des roulages, choisis sagement tes compagnons.

L'idéal lors d'une sortie moto en groupe ? Compter le même nombre de participants au début et à la fin. Et pour cela, bien communiquer reste la solution idéale. La panacée : l'intercom. Ainsi, chacun des motards peut exprimer son besoin de soulager sa prostate, de faire le plein ou de signaler un danger sur la route. L'alternative ? Définir un code gestuel basique. Pas la peine de réinventer la langue des signes, hein ! On peut, par exemple, sortir la jambe pour signaler un nid de poule espiègle, lever le poing pour s'arrêter, etc... Mais attention ! Il faut en user avec parcimonie. On a déjà eu l'occasion de voir des motards littéralement faire des pieds et des mains pour indiquer un rehausseur, un gravier sur la chaussée, etc... Ce n'est pas nécessaire ! Dernière recommandation ? Répercuter les signaux. Et ouais, si l'ouvreur indique sa volonté de tourner mais que le second ne répète pas l'info, le troisième risque d'être surpris. Tout est dit !

Notre sélection d'intercoms pour rouler en groupe :

>>> Intercom moto Cardo FREECOM 4X JBL SOLO (jusqu'à 4 motards)

>>> Intercom Cardo SCALA RIDER PACKTALK EDGE JBL (jusqu'à 15 motards)

Rouler en quinconce

Si tu hésites entre le vol en V des oies et la phalange grecque, tu as tout faux. À partir de 2 motards, rouler en quinconce est la meilleure solution. C'est-à-dire ? Le premier à gauche, le second à droite, troisième à gauche, etc... Cette organisation permet de combiner visibilité et distance de sécurité.

Quand passer en file indienne ?

Lorsque la route se rétrécit où que les virolos serrés commencent à s’enchaîner. Rassure-toi, ça vient assez naturellement. Évidemment dans cette configuration, le convoi doit s'allonger pour conserver des distances de sécurité suffisantes entre motards.

Mais qui ouvre ? Et qui joue le serre-fils ?

Le leader doit être le plus expérimenté. En effet, il doit s'occuper de la navigation et définir un rythme adapté, tout en gardant un œil dans ses rétros pour s'assurer que tout le monde suit. Ça fait beaucoup de choses à gérer en même temps. De plus, le premier de cordée doit résister à ce besoin primaire d'essorer la poignée afin de ne pas transformer la balade dominicale en étape de Moto GP. Un gars raisonnable en somme. En second ? Le moins expérimenté pour être au plus près du leader. Et en dernier, le valeureux motard-balai a la charge essentielle de vérifier que Michel n'a pas été oublié lors de sa pause pipi. Bien sûr, le fermeur dispose de la précieuse trace GPS de la sortie moto.

Quid du roulage en tiroir ?

Bon d'abord, il convient d'expliquer ce que c'est. Pour faire simple : à chaque changement de direction, le second s'arrête, indique la voie à suivre aux suivants et remet les gaz juste devant le fermeur. Quand utiliser cette méthode ? Elle prend vraiment son sens lors de sorties tout-terrain où l'absence de visibilité peut masquer des bifurcations. De plus, cette organisation permet à l'ouvreur de ne pas avoir à compter le nombre de motards dans les rétros et de se concentrer sur le pilotage.

Te voilà fin prêt pour ta prochaine sortie moto en groupe. Un dernier conseil avant de se quitter ? Le bitume se partage. Alors que tu roules à 2, 5 ou 7, respecter le code la route reste la priorité numéro 1. Le deux-roues doit rester un symbole de liberté, pas la quintessence de l'inconscience. Bonne route !