Ixtem Games 2024 - 2ème édition : du trail, des jeux à moto, de supers rencontres

Le week-end des Ixtem Games 2ème édition, c’est parti ! Au programme ? Des randos tout-terrain aux petits oignons, des challenges encore plus nombreux (et alambiqués) et une super ambiance de partage autour d’une même passion. Cette année encore réserve son lot de gamelles et de pépins mécaniques dans un cadre idyllique : le vignoble champenois. Cette année encore, nous avons rempli nos objectifs : organiser un week-end centré sur le trail, où l’on prend du plaisir (pas de pression !). Voilà. Rien de plus, rien de moins. Nous te racontons tout ça :

Spoiler alert :

Cette deuxième édition s’est magnifiquement bien déroulée. Avec l’expérience des premiers Ixtem Games, l’organisation de ce millésime 2024 fut d’autant plus fluide.

Alors, quels sont les changements par rapport à la version de 2023 ? Et bien, nous avons essayé de répondre davantage aux attentes et aux besoins des participants. Nous avons donc allongé les traces off-road et ajouté des jeux. Et ouais, nous restons des grands enfants alors plus il y a d’ateliers et de bonbons, plus nous sommes contents !

2 niveaux de difficultés pour la rando moto

Concernant les balades moto, nous avons proposé deux tracés : Aventure et Découverte (nous reviendrons sur les épreuves un peu plus en détails). La première rando, pensée pour ceux qui voulaient se challenger était longue (plus de 400 bornes) et ne manquait pas de gourmandises techniques avec notamment des ornières bien piégeuses ou des petites montées dans la boue. La deuxième trace, permettait de contourner les grosses difficultés et de réduire le kilométrage global.

Vendredi 13h00 : briefing de présentation

J’en profite pour expliquer un peu le concept des Ixtem Games. Le principe ? Ce n’est pas une course, ce n’est pas non plus de l’enduro. C’est un événement orienté Trail. Nous sommes là pour nous amuser autour d’ateliers ludiques et retrouver notre âme d’enfant. Voilà, c’est un week-end à l’image des valeurs d’Ixtem Moto : de l’entraide, du challenge, mais surtout, pas de prise de tête. Qui a la plus grosse ? Qui roule le plus vite ? On s’en fout !

Concernant la météo ? Parfait !

Pas trop chaud, ni trop froid. Par contre, les pluies soutenues de la semaine précédentes promettent des passages en sous-bois gras au possible. Parfait ! Le point de vigilance ? Les ornières. L’année dernière, les plus grosses chutes leur étaient dues. Au passage, cette année, ça n’a pas loupé non plus.

Après avoir présenté l’équipe, nous distillons les dernières recommandations :

« vous êtes là pour partager, échanger, découvrir les paysages, prendre des photos ! Et accessoirement, être respectueux des gens que vous croisez sur les chemins pour que notre activité puisse durer dans le temps. ». La messe est dite !

En 2023, nous avions pris le parti de tirer les équipes au sort. Sauf que ? Les différences importantes de niveau avaient créé quelques tensions. Nous le comprenons tout à fait.

C’est pourquoi cette année, nous avons demandé aux participants quel était leur niveau en off-road : débutant, intermédiaire ou confirmé. Grâce à cette info, avec Aurélie, nous avons pu constitué des groupes cohérents. L’idée ? Faire rouler les confirmés ensemble et mélanger les débutants avec les intermédiaires. Comme ça, il n’y a pas de frustrations pour les traileux ayant de l’expérience, et naturellement les intermédiaires vont tirer les novices vers le haut. L’idée, c’est évidemment d’échanger et de partager des conseils de pilotage.

D’ailleurs, ça va peut-être paraître étrange, mais nous avons aussi demandé aux concurrents sur quelle moto ils roulaient. Pourquoi ? Pour orienter nos choix dans la constitution des groupes. «Dis moi avec quoi tu roules, je te dirais qui tu es ».Et ça a plutôt bien matché !

Comme l’année dernière, nous élisons aussi un « berger » par groupe. Cette personne est en charge de communiquer avec notre équipe Ixtem. Il partage sa position, les éventuelles galères, et veille à ce que le groupe reste soudé. Une lourde tâche !

Cette année, c’est pas moins de 13 épreuves qui attendent nos 36 concurrents ! Tous ces ateliers sont chronométrés ou notés, ce qui permet de déterminer un classement général. S’ajoute à ça le challenge photo débile. C’est-à-dire ? Chaque équipe doit prendre un cliché marrant de leur team. Décalé, débile, fun, à eux de voir. Les photos sont ensuite postées sur notre facebook pour être soumis au vote démocratique.

Cette année, nous avons aussi mis en place un petit questionnaire de culture générale. Bon, c’est pas le jeu des 1000€ hein ! D’ailleurs, ils avaient droit d’utiliser leur téléphone pour répondre, alors tu vois. Ce que nous ignorions ? Ce petit quiz va être déterminant cette année pour départager le premier du second !

Après le briefing, certaines équipes s’engagent sur la balade moto en optant pour Aventure ou Découverte. L’autre moitié des participants reste sur place pour participer aux premiers ateliers. Et cette année, nos esprits torturés ont tourné à plein régime, surtout celui de Nicolas Lantenois qui a imaginé tous les challenges.

Première épreuve ? Le bain du Roi

Chaque équipe désigne un membre comme le roi du groupe. Fraîchement investi, il grimpe sur sa bécane avec comme attirail minimum gants, casques et bottes. Certaines têtes couronnées ne s’équiperont pas beaucoup plus. Ensuite, moteur éteint, les vassaux poussent le roi sur sa moto. La difficulté ? Il y a évidemment un parcours à suivre. Très marrant à observer ! Arrivés à la piscine, les valeureux équipiers doivent soulever le roi de son véhicule, lui enlever ses bottes afin que le roi aille plonger dans son bain. Ce roi d’un jour accomplit deux longueurs puis sort. Telle une cendrillon 2.0, ses équipiers lui rechaussent alors ses bottes, le charge sur son carrosse pour ensuite le pousser jusqu’au prétendu château. Je vais être honnête, je me suis fendu la tronche à observer les équipiers galérer à porter le roi désigné, notamment quand c’était le plus costaud de la bande. Une franche rigolade !

Deuxième atelier : Qui suis-je ?

Une épreuve digne de Fort Boyard pardi ! Les yeux bandés, chaque participant doit deviner les objets qui lui passe entre les mains. Pas de serpents ou de rats dans notre cas mais les pièces de feu ma vieille Zundapp. Ayant péri dans un incendie, nous avons récupéré quelques pièces détachées à faire découvrir aux concurrents. Disque de frein, amortisseur, rétroviseur, pédale de frein, intercom Cardo : certaines pièces n’étaient vraiment pas évidentes à déterminer.

3 challenges au cours de la rando moto

A mi-chemin de leur rando, les autres concurrents font halte au bord d’un étang. Ce qui les attend ? Pas moins de 3 challenges ! Ils débutent avec « La Barque ». Le principe est simple : traverser l’étang sur des bouées (sans les motos, précisons-le). La seconde épreuve est intitulée « N’usez pas vos repose-pieds ». L’objectif ? Suivre un parcours à travers les arbres en poussant la moto. Pour pimenter la chose, l’épreuve est chronométrée. C’est à ce moment que certains concurrents regrettent légèrement d’avoir opter pour un trail de 260 kilos !

On s’est vraiment torturé l’esprit pour mettre au point le dernier challenge : « Roi de la gâchette ». Imagine-toi. Le pilote est sur sa moto. Armé d’un pistolet à billes dans la main droite, il doit tirer sur des cannettes tout en roulant. La difficulté ? Réussir à coordonner embrayage, frein au pied, équilibre et précision du tir. Une épreuve digne des westerns les plus épiques !

Jolie soirée au camping

A la fin de la journée, nous retournons au camping de la pointe où Geoffrey et Céline nous concoctent à chaque fois de délicieux repas aux petits oignons. Le dîner est l’occasion de débriefer et de recueillir les premières impressions. Ce qui ressort ? Évidemment, certains motards étaient déçus de ne pas avoir pu rouler avec leurs copains (pour rappel, c’est nous qui avions constitué les équipes). Toutefois, dès le vendredi soir, tout le monde s’entend super bien, les participants échangent leur numéros de téléphone et et se fendent la poire en repensant aux moments qu’ils ont vécu ensemble dans la journée.

Aujourd’hui, pas le temps de niaiser : petit-déj à 07h30 et c’est parti pour 75 bornes de tout-terrain à parcourir avant de retrouver Nicolas Lantenois (coorganisateur) en plein milieu des vignes de champagne. Plusieurs ateliers attendent nos valeureux aventuriers.

Par quoi on commence ? Allez, la corde au cou.

Il faut t’imaginer un rodéo à l’américaine (ouais, on aime bien la thématique western). Un participant avec une corde autour de la taille joue le rôle du bovin à attraper,. L’autre pilote, sur sa moto, doit tourner autour en l’enroulant le plus possible sans mettre le pied par terre. En effet, une botte au sol et l’épreuve est stoppée. Lâcher la corde aussi est rédhibitoire. Comment déterminer le gagnant ? C’est celui qui aura le plus ligoté son gigot. Pour cela, on mesure les centimètres de corde restant qui n’ont pas été enroulé autour du l’animal de substitution.

Le challenge de la planche ? Le principe est simple.

Les pilotes doivent rouler sur une étroite bande de bois sans en sortir. Plus ils progressent loin, plus ils marquent de points. Basique. Cet exercice a donné lieu à de belles vautres. En fait, essayer de retourner sur la planche après s’en être éloigné est très casse-tronche. Et ouais, elle agit alors un peu comme une ornière. Voilà, les quelques téméraires qui tentent l’expérience finissent les quatre fers en l’air.

Les concurrents enchaînent avec l’exercice du pneu.

Une nouveauté de ce millésime 2024 assez vicelarde. L’objectif ? Récupérer un pneu avec la main gauche puis le déposer verticalement sur un autre tas de gommards un peu plus loin. Il doit tenir debout au moins 3 secondes. Évidemment, cela se fait en roulant hein ! Ce dont on ne se rend pas forcément compte avant l’épreuve ? Un pneu de moto, c’est lourd. Quelques chutes rigolotes.

Nous enchaînons avec un classique du GS Trophy : le garage.

Tu en as déjà entendu parler ? En fait, plusieurs rectangles sont tracés au sol le long d’un parcours. Le motard doit alors naviguer d’un rectangle à un autre. Sauf que plus il progresse, plus le cadre rétrécit. Dans la pratique, c’est plus compliqué qu’il n’y parait car cela implique de travailler plusieurs aspects simultanément comme le regard, la position sur la moto, sa vitesse, la gestion de l’embrayage. Au final, personne ne parvient à atteindre la fin du parcours. Mention spéciale à Mathilde sur sa CRF qui délivre une belle très belle performance !

L’ultime épreuve de la journée ? Nous l’avons tout simplement appelé l’agilité.

Particulièrement piégeuse, elle avait eu un grand succès l’année dernière. Pied gauche au sol, pied droit sur le repose-pied, moteur allumé mais moto au neutre. Le pilote doit rapidement décoller son pied gauche, engager une vitesse et se lancer. Cette étape semble plutôt aisée, non ? La suite l’est moins. En effet, il faut ensuite descendre de sa moto en roulant et remonter dessus pour enfin s’arrêter dans une zone délimitée en béquillant la moto sans mettre un pied au sol. Plus facile à dire qu’à faire !

Après toutes ces épreuves, c’est l’heure d’un pique-nique sur le terrain où se sont déroulés les épreuves. Puis les participants repartent sur la trace de la rando pour finalement tous se retrouver à 19h00 pour dîner et débriefer.

Dimanche matin, arrive le moment que je préfère. C’est-à-dire ? Voir les motards revenir de la dernière rando avec un sourire énorme au visage. Ils se sont tous éclatés ! Chacun me raconte ce qu’il a préféré dans la journée. Je prends plaisir à écouter ces récits qui démontrent qu’encore une fois, Nicolas Lantenois a réalisé un super boulot dans l’élaboration des tracés.

Le matin, nous nous apercevons qu’il manque un questionnaire de culture générale. On va voir le pauvre Pascal qui ne peut pas rouler à cause d’un amortisseur qui fuit sur la KTM 790 Adventure R Rally : « Il faut que tu remplisses le questionnaire de culture générale, parce que ça peut tout changer.». Ce à quoi on ne s’attendait pas ? Il aurait fallu que son équipe fasse quasiment un sans faute pour que cela change le classement. Et ils le font quasiment ! 49 points sur 50. Résultat ? Cela leur permet de prendre la première position. Son équipe cumule 1262 points alors que les seconds affichent 1258 points au compteur. Dans un mouchoir de poche !

C’est l’heure de la remise des lots. Tous les concurrents repartent avec quelque chose. T-shirts, Sacs à bottes, Hydrabags Acerbis, chaussettes étanches. Et pour les grands gagnants ? Des couteaux Leatherman gravés IXTEM GAMES ! On les chouchoute nos trailistes !

Il faut que je te raconte une anecdote marrante. Tu te souviens de David ? Il avait participé à la première édition sauf que son TTR n’avait jamais voulu démarrer. Au passage, Geoffrey, le tenancier du camping, s’était cassé le bras en poussant la bécane. Bref, cette année, David persiste et signe : il roulera avec son TTR. Sauf que évidemment, la brêle avec quelques printemps au compteur est capricieuse et ne veut pas démarrer. Bis repetita ? Pas tout à fait, car cette année, un concurrent avec un sérieux penchant pour la mécanique de nos mémères jette un œil à sa meule et lui règle son décompresseur automatique. Ouf, Geoffrey n’y laissera pas un autre membre !

Bon alors, certes le TTR ne fonctionne pas à 100 % de ses capacités. Disons que, si déjà il tourne à 50 % de ses performances, tout le monde est content. David peut donc rouler le vendredi et le samedi, et se prendre une grosse gamelle qui l’empêchera de repartir le dimanche. Tu connais la meilleure ? A force de kicker comme un âne sur sa brêle, il parvient à casser la béquille !

D’ailleurs, le gars cumule. Parce que tu vois David participe mais sans outil, ni chambre à air. À la confiance quoi. Résultat ? Sans l’aide précieuse de ses camarades d’aventure, il aurait été quand même bien embêté après sa crevaison de samedi.

Alors pour le féliciter de cette préparation tout à fait aléatoire – et puis parce que c’est quand même un gars qu’on adore – nous lui remettons un trophée un peu spécial. En fait, l’ébéniste qui nous réalise les trophées a fait une faute de frappe. Au lieu d’inscrire Ixtem, il est inscrit Ixtrem Games. Nous avons donc trouvé cette récompense particulièrement adaptée car elle incarnait bien le caractère tout à fait approximatif du personnage. Moto à peu près prête, pilote à peu près prêt, donc voilà, le trophée de l’à peu près pour notre Jean-Michel-à-peu-près à nous. Merci pour ta photo David.

Tu veux du cocasse ? Jean-Philippe, un médecin anciennement urgentiste, s’est inscrit aux Ixtem Games à la dernier minute. Il participe avec une F900 GS quasi-neuve. Au fil du week-end, les nombreuses chutes mettent à mal l’aspect clinquant de sa malheureuse BMW. Et surtout ? Il arrive à se fracturer le scaphoïde. Un comble pour celui censé venir en aide aux autres.

Ses talents d’urgentiste se sont quand même révélés super utile lorsque Stephane Lacasse subi une chute violente. Lancé probablement trop vite, il a heurté une ornière l’entraînant au sol. Sa tête tape le sol assez fort ce qui lui provoque une perte de connaissance. Ses coéquipiers ont vraiment eu peur dans la mesure où il est resté évanoui pendant quasiment 30 secondes. Jean-Philippe l'a examiné rapidement le soir en rentrant, surtout pour nous rassurer sur son état qui aurait mérité un petit scanner. Ça s’est finalement avéré être sans gravité. Pas de crochet par les urgences cette année, bel exploit, non ? Stéphane, en guerrier, est remonté sur brêle pour réaliser les traces du dimanche.

Cette 2ème édition touche déjà à sa fin. Ce que j’en retiendrai ? Encore une fois, l’esprit trailiste était bien présent. Les concurrents se sont entraidés, ils ont partagé ensemble, découvert et surtout ils ont pris du plaisir. Nous avons su rassembler une belle équipe de grands enfants et s’amuser le temps d’un week-end autour des valeurs qui sont propres à Ixtem Moto. Mission réussie ! L’année prochaine ? Nous déménageons. Et oui, il faut savoir se réinventer. Et une chose est sûre, nous garderons la même recette : un événement à taille humaine centré sur l’entraide, le partage et la détente. Il ne reste plus qu'à trouver le prochain lieu pour l'édition 2025. Peut-être le Morvan...