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Le challenge Kol'en Trail te dit quelque chose ? 4 jours d'épreuve autour de la passion de la Moto Trail mêlant bonne humeur, entraide et gamelles ! Le hic ? Par manque de participants, les organisateurs ne peuvent pas dérouler le scénario prévu pour ce millésime 2024. Mais les gars savent rebondir ! Au débotté, ils nous concoctent une aventure tout-terrain de 4 jours avec au menu : du gras, des vautres et de supers moments de partage. La « Rando moto des deux Mondes » est née :
L'objectif du raid moto est simple : rallier le Morvan à la Champagne
Le point de départ de ce périple ? Le Mordor, euh non le Morvan, à Epinac précisément. Une ville non choisie au hasard car c'est là que Yann Duprey organise ses formations. Notre objectif final ? Les alentours de Reims, fief de ce bon Nicolas Lantenois, et accessoirement lieu où se déroulent les Ixtem Games. La rando des deux mondes en quelques chiffres ? 16 participants au lieu des 36 habituels sur le challenge Kol'en Trail ; 4 jours d'aventure ; 600 bornes d'offroad combinant bourbiers, grimpettes caillasseuses et moults difficultés vicelardes ; 2 mondes complètement différents : le Morvan avec ses sous-bois et la Champagne ponctuée de ses somptueux paysages viticoles.
Une KTM en rade, et une sacoche en moins : ça commence bien
Je décide de partir avec ma vieille katoche 990 pour relever ce défi. Pourquoi pas la T700 ? C’est le grand prix du jeu concours Ixtem Moto. Ça serait quand même dommage de la ruiner, non ?
Top départ ! Nous organisons un petit convoi depuis Paris pour rouler ensemble jusqu'au Morvan. On part avec Jean-Michel qui avait dormi à la maison. A peine avions-nous passé le portail et déjà les premiers aléas surgissent. Pourquoi ? Il est en panne de batterie. Ça commence bien ! Aller, on sort le booster et c'est reparti ! Ça promet pour le reste du week-end…. Nous retrouvons ensuite Radu porte de Clichy et rebelote. La KTM ne démarre plus. Clairement, la batterie ne charge pas. Nous devons faire au mieux pour ne jamais couper le moteur.
140km plus loin, pause pipi et là c'est le drame. "P****, j'ai paumé ma sacoche arrière !!" Les valises latérales Kriega sont bien en place mais il n'y a plus rien sur la platine top-case. L’aurais-je perdue sur la route ? Mentalement, je me revois ce matin tout charger sur la moto, sauf que je ne me souviens pas y mettre la sacoche arrière. Quelle tête en l'air ! Le souci ? Dedans, il y a ma tente et mon duvet... Du grand Michel ! Quand je te dis que le week-end commence bien… Bref, Radu m'accueillera dans sa tente et Yann super sympas me prêtera un duvet et un matelas pour que je puisse dormir au sec et au chaud. Evidemment, ça m'a valu quelques railleries absolument méritées.
Tant bien que mal, nous rallions le Morvan. Pique-nique dans le jardin de Yann Duprey avant de s’engager pour la 1ère rando. D'ailleurs, comment sont répartis les 16 participants ? Eh bien, nous nous sommes divisés en deux groupes : les lents et les très lents. Je me joins au premier guidé par Stéphane Fournier, un grand gaillard mi-enduriste / mi-sanglier, un gars en or sur sa 1300GS flambant neuve. Bon alors, la couleur est annoncée dès le départ : le rythme sera soutenu. Heureusement, nous n’étions pas venus là pour prendre des photos !
Jour 1 : le gras, c'est la vie
Au programme ? 92 km de sentiers gras au possible. Il a bien plu dans la région si bien que les champs sont encore gorgés d'eau et les passages en sous-bois archi-gadouilleux. Et d'ailleurs, ça ne loupe pas. Au milieu de la rando, je me vautre lamentablement dans une ornière. La KTM finit la tête à l'envers. Evidemment, un autre motard est là pour immortaliser cet instant de solitude et de dépit. Passés les moqueries de bon aloi, nous remettons la bécane sur ses roues et c'est reparti.
Après s'être allègrement tartiné le visage de boue pendant des heures, nous atteignons notre camping à côté de Gevrey Chambertin, notre destination finale. Notre bonne heure d'avance sur l'autre groupe nous laisse le temps de planter la tente et de nous mettre à l'aise. La mauvaise surprise ? Le duvet que l'on m'a prêté n'est pas assez chaud… J'ai passé la nuit à grelotter. Heureusement que nous avions fait le plein de calories dans un bon bouiboui bourguignon, le Tue-Chien !
Jour 2 : la quête de la sainte andouillette
De l'énergie, il en faut pour le 2ème jour. Au menu ? 209 km vers Troyes, une magnifique journée avec pour thématique l'exploration sous-marine. Des passages à gué, des ornières boueuses, des flaques piégeuses profondes, on aurait pu sortir les masques et tubas !
N'oublions pas que nous sommes en terres viticoles. Et ouais, aujourd'hui, nous avons la chance de naviguer entre vignes de Bourgogne et celles de Champagne. Splendide ! Avec deux heures d'avance sur l'autre groupe, nous rallions le camping des terres rouges où nous passerons la nuit. Des douches chaudes, des bières fraiches et un cadre génial en bord de lac, que demander de plus ? Allez, une bonne andouillette 5A et au dodo !
Jour 3 : un embrayage et un mollet en moins
Je ne sais pas si c'est le rhum digestif ou la température extérieure, mais cette nuit de sommeil fut très récupératrice ! Heureusement d'ailleurs car aujourd'hui, nous avalerons 184km de rando moto. Autant le matin est roulant, autant l'après-midi est chaotique ! En effet, à peine le temps de digérer le repas du midi, nous voilà manches retroussées pour dépanner un motard de passage qui vient de subir une crevaison et nous demande de l'aide. Merci le kit de réparation !
Commence alors le règne de la sainte gadoue avec un enchainement impressionnant de bourbiers plus ou moins piégeux. Rends-toi compte, nous passons près de 45 minutes à nous dépatouiller d'un de ces enfers de bouillasse ! Ça patine à tire larigot, la moto chauffe, tous les voyants s'allument. Et puis inévitablement, l'embrayage rend l'âme sous le coup des efforts soutenus (et surtout à cause de la montée en température). Impossible de passer les 4000 tours/minute. Quelques kilomètres plus loin, c'est Radu qui perd sa béquille latérale à la faveur d'une grimpette caillasseuse bien amusante. La belle équipe !
D'ailleurs, n'ayant plus d'embrayage, je décide de me joindre au groupe des très lents. Grave erreur. Pourquoi ? jJe me prends une énorme gamelle. Comment je fais mon compte ? Une ornière. Encore ! Décidément, ce ne sont pas mes copines. Cette fois, la moto me retombe dessus ! Le pied et le mollet coincés sous les 250 kilos de ma belle autrichienne, je prends mon mal en patience. "Euh, y'a quelqu'un qui peut m'aider ??" AU SECOURS !!! Bon sur le coup, je ne rigolais pas vraiment…. Résultat : un énorme bleu et une douleur lancinante au pied.
Bon, on ne se laisse pas abattre ! C'est vrai quoi, nous sommes là pour rouler, et aussi pour profiter de la gastronomie locale, non ? Alors le soir, je me remets de mes émotions en dégustant un faux-filet tendre au possible, le tout arrosé d'un bon vin du coin dans un resto tenu par un copain de notre guide Nicolas. Tu l'auras compris : la rando des deux mondes combine à merveille épreuve physique et découverte culinaire du terroir local. MIAM !
Jour 4 : 116 bornes de rando (ou pas)
Après avoir passé une nuit à rêver de cette délicieuse crème brulée maison, je me réveille frais comme un gardon. Avec une pêche d'enfer, je me joins au groupe des moins lents. C'est parti pour 116km de raid moto ! Sauf que ? C'est sans compter sur mon embrayage qui me fait comprendre dès la première grimpette qu'il ne partage pas exactement ma motivation. Ça patine joyeusement. Plus aucun couple. Je dois me résigner à finir par la route, direction le bistro le plus proche pour passer le temps. Quelques heures plus tard, je file un coup de main à Jessica qui est en train d'organiser le repas du midi. Puis tous ensemble, nous pique-niquons au bord d'un lac. Un super moment de partage et de rigolade.
Quel bilan pour cette aventure ?
Bon alors, évidemment, je suis dégouté d'avoir chuté. J'ai une grosse douleur au pied, mais je relativise, ça aurait pu être pire. La panne d'embrayage m'embête davantage dans la mesure où cela m'a empêché de rouler le dernier jour. Satanée Rekluse qui n'est pas adapté à l'offroad avec nos grosses mémères ! Ce que j'ai adoré ? J'ai fait le plein de belles images, de supers souvenirs et de moments géniaux de rigolade avec les copains. Voilà, c'est un peu l'essence du trail pour moi : découvrir une région, ses paysages et sa gastronomie tout en passant du bon temps (ou en galérant, c'est encore mieux) avec les potes.
Accessoirement, j'ai profité de cette aventure pour tester la veste moto Alpinestars AMT 10R XF. Que ça soit sous la pluie ou lors des étapes plus chaudes, elle a su rester confortable, étanche et respirante. Une très bonne première impression donc. Mais je ne m'étale pas sur le sujet, je te ferai un retour super complet plus tard.
Voilà, j'espère que cet article t'aura permis de comprendre un peu comment fonctionnent les esprits torturés de Nicolas Lantenois et Yann Duprey, membres de Trail Attitude. Ces deux passionnés de moto trail et organisateurs de la Kol'en Trail, partagent les mêmes valeurs qu'Ixtem Moto : partage, entraide et simplicité. À contre-courant des compétitions élitistes, ils proposent des évènements où il fait bon se vautrer entre potes ! Et on en redemande !
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